La Caisse des Dépôts et Consignations est devenue l’actionnaire majoritaire d’Orpea, le groupe de maisons de retraite, à hauteur de 10 milliards d’euros, à la suite de la découverte d’une mauvaise gestion des EHPAD Orpea. Le scandale a été révélé en janvier 2022 par la publication du livre « Les Fossoyeurs », qui dénonce le système maltraitant les personnes âgées au sein des établissements Orpea. Depuis lors, une enquête administrative et financière a été ouverte, ce qui a provoqué une chute de 50% de la valeur d’Orpea en bourse.

Le groupe Orpea est actuellement en difficulté financière, avec une valeur d’action en dessous de 5 euros. Afin d’éviter la faillite, la Caisse des Dépôts, en collaboration avec la CNP Assurances, la MAIF et la MACSF, a élaboré un plan de restructuration qui prévoit une levée de fonds de 6 milliards d’euros. Ce montant comprend la suppression du remboursement des créanciers de 3,8 milliards d’euros, qui seront convertis en capital. La Caisse des Dépôts détiendra désormais 50,2% des actions d’Orpea, tandis que les créanciers recevront uniquement 30% du remboursement des dettes.

La nouvelle direction, en collaboration avec la Caisse des Dépôts et les mutuelles actionnaires, souhaite mettre l’intérêt des résidents et des salariés au cœur de son fonctionnement en injectant 1,3 milliard d’euros supplémentaires au capital de la société. Cependant, la nationalisation du groupe n’est pas envisagée. Le nouveau PDG, Laurent Guillot, a déclaré qu’il n’y aurait « tolérance zéro sur les pratiques illégales et financières d’optimisation », et que des perspectives positives se dessinent pour l’avenir d’Orpea.

De son côté, la MAIF investira 400 millions d’euros sur les 1,3 milliard d’euros que le consortium injectera pour détenir le capital majoritaire d’Orpea. Le directeur de la MAIF, Pascal Demurger, a exprimé la nécessité de mettre en place un plan d’assurance global pour les zones à risque, en collaboration avec l’État. En outre, la MAIF s’engage dans une dynamique visant à séduire une clientèle plus jeune, en ciblant les trentenaires et en développant des offres d’assurance qui encouragent les comportements vertueux en matière d’environnement et de mobilité. La MAIF a également promis de reverser au moins 10% de ses bénéfices à des associations et collectivités engagées activement dans des projets écologiques, dans le cadre de sa stratégie de décarbonation de l’économie et de lutte contre le gaspillage.

Frédéric

Mon expertise en assurance, ainsi que mon intérêt pour le big data, me permettent d'analyser les tendances et les réglementations avec précision, en offrant une vision unique à mes lecteurs.