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Les premières tendances de marché 2018

L’année 2017 s’est bien terminée pour les portefeuilles gérés par la Banque dans le cadre de notre service « Comptes Gérés ». Ils ont profité d’un environnement plus favorable aux actions qu’aux obligations. En effet, les actions mondiales de l’indice MSCI World ont progressé de 20,11% (5,26% en euros) en 2017 et les actions françaises de l’indice CAC40 ont progressé de 9,3% alors que l’indice des obligations d’Etat de la zone euro (Indice FTSE MTS Euro zone des obligations d’Etat) a progressé de 0,44%.

Les premières tendances du début d’année 2018 montrent une poursuite de la hausse des marchés d’actions en janvier puis une consolidation au début du mois de février à cause d’une statistique de hausse du salaire horaire de 2.9% sur un an aux Etats-Unis qui fait craindre aux investisseurs une inflation et une hausse des taux d’intérêt plus fortes qu’attendu. Ainsi à la clôture du 8 février, l’indice CAC 40 est en baisse de 2.8% depuis le début de l’année et l’indice MSCI World des actions mondiales baisse légèrement de 0.2% et de 3.3% en euro.

Les marchés d’actions entrent ainsi dans une période de plus forte volatilité. Les bonnes statistiques économiques et la croissance des bénéfices des entreprises nous font toujours adopter un scénario de croissance économique mondiale généralisée et préférer les actions aux obligations.

Une croissance économique généralisée à toutes les régions

En 2017, les actions ont profité du retour de la croissance dans toutes les régions du monde, d’abord au travers de la consommation des ménages tirée par l’élévation du niveau de vie dans beaucoup de pays émergents, et par les nouveaux moyens de consommation par internet et par mobile, de paiement sécurisé, d’entreposage, de transport de colis…
La croissance mondiale a été aussi tirée par la reprise de l’investissement dans de nouveaux outils de production plus intégrés et numérisés pour pouvoir répondre plus rapidement à la demande des consommateurs.
C’est dans ce contexte que le FMI a remonté en janvier ses prévisions de croissance pour le PIB mondial de 0.2% à 3.9% pour les années 2018 et 2019 grâce à l’amélioration de la confiance des acteurs économiques aux Etats-Unis (+0.4% à 2.7% en 2018 et +0.6% à 2.5% en 2019) et en zone euro (+0.3% à 2.2% en 2018 et 2% en 2019).

Les actions les mieux positionnées pour en profiter

De nombreuses sociétés profitent de ces nouvelles tendances économiques et tout particulièrement les acteurs américains, comme Google, Apple, Facebook ou Amazon, et asiatiques, comme Samsung, Alibaba ou Tencent. C’est ainsi que le secteur de la technologie a le plus progressé en bourse l’année dernière, à tel point qu’il pèse maintenant près de 25% des indices d’actions américaines et asiatiques.

La performance des entreprises à l’honneur en 2018

Les perspectives économiques pour 2018 restent favorables aux entreprises qui devraient engranger les bénéfices des mesures prises ces dernières années pour réduire leurs coûts de production, augmenter leurs marges et leur cash-flow.
C’est ainsi que la croissance attendue des résultats des sociétés américaines, européennes et émergentes s’approcherait de 10% en 2018 après déjà une bonne année en 2017.

Que font les entreprises de ces nouvelles ressources financières ?

Beaucoup d’entre elles ont annoncé récemment de nouveaux programmes d’investissement pour moderniser, numériser et digitaliser leurs outils de production, aussi bien dans les secteurs de l’industrie que de la finance.
Les entreprises ont aussi les moyens de verser des dividendes élevés. Ainsi, le rendement des actions européennes s’élève à 3,6% pour 2018, bien au-dessus du niveau du rendement des obligations qui reste très bas à 0,76% pour l’emprunt d’Etat français OAT 10 ans et proche de 1% pour les obligations d’entreprises bien notées de la zone euro.

Zone Euro – Rendement actions vs obligations

La volatilité des marchés en 2018

L’année 2018 est marquée par un regain de la volatilité pour les raisons suivantes :

  • les taux d’intérêt pourraient se tendre davantage en raison d’un niveau d’inflation plus élevé (hausse des prix de l’énergie et des salaires dans certaines régions et secteurs) et des politiques monétaires moins accommodantes, avec la poursuite de la hausse des taux par la banque fédérale américaine et la diminution des achats d’obligations par la banque centrale européenne.
  • les valorisations commencent à être relativement élevées dans certains secteurs comme la technologie ou certaines régions comme aux Etats-Unis, où les actions se sont davantage appréciées en 2017 avec la réforme fiscale, la baisse de 14% du dollar et la très bonne santé du secteur technologique qui représente plus de 22% du poids des actions américaines dans l’indice S&P 500.
  • La nouvelle politique protectionniste de l’administration des Etats-Unis pourrait créer de nouvelles tensions commerciales entre les grandes régions du monde et entraîner une escalade sur les tarifs douaniers néfaste au développement du commerce mondial.
  • Il existe des risques géopolitiques liés aux conflits au Moyen Orient ou à la situation en Corée du Nord
Indice de volatilité actions Zone Euro vs US

Comment investir en 2018 ?

Nous avons une opinion plus favorable aux actions qu’aux obligations en raison de la croissance économique plus solide dans le monde, de la forte progression des résultats des entreprises et des taux d’intérêt qui restent à des niveaux historiquement bas.

Nos allocation de Comptes Gérés reflètent cette opinion avec toujours une logique de diversification que ce soit en terme géographique ou en terme d’instruments.

Ainsi, dans la poche des actions, notre exposition est partagée entre les marchés développés et les marchés émergents qui profitent d’une forte croissance de l’économie à + 4,8% et des résultats des entreprises.
La poche obligataire, se diversifie en arbitrant les actifs monétaires et obligataires bien notés dont la rémunération est actuellement très faible en zone euro vers des obligations à haut rendement et des obligations convertibles, plus sensibles aux marchés actions.

Frédéric

Mon expertise en assurance, ainsi que mon intérêt pour le big data, me permettent d'analyser les tendances et les réglementations avec précision, en offrant une vision unique à mes lecteurs.