En 1998, l’assurance-maladie avait mis en garde l’Agence du médicament contre l’usage inconsidéré de l’antidiabétique Mediator, qui fait par ailleurs état d’une étude, selon laquelle le nombre des morts pourrait se situer entre 1.000 et 2.000.

« Il nous apparaîtrait particulièrement opportun de procéder à une réévaluation de l’utilité du Mediator dans la stratégie thérapeutique de la maladie diabétique et dans celle des hyperlipidémies », soulignaient-ils également dans cette lettre rapportée par le journal, qui observe que cette alerte « n’a été suivie d’aucun effet, d’aucune mesure à l’Agence du médicament ».

« Devant ces éléments, on est très très surpris d’autant plus que dès 1999, l’Agence du médicament considérait que le service médical rendu par la spécialité Mediator était nul », a commenté samedi Me Charles Joseph-Oudin, avocat de victimes du Mediator, sur France Info. « Au regard de tous ces éléments, on peut s’étonner que le Mediator n’ait été retiré du marché en France qu’en 2009, c’est-à-dire onze ans après les premiers signes alarmistes ».

Le 16 novembre dernier, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) a recommandé aux patients ayant pris du Mediator pendant au moins trois mois entre 2006 et 2009 de consulter leur médecin traitant.

Selon l’AFSSAPS, environ cinq millions de patients diabétiques ou en surpoids ont été traités au benfluorex avec une durée moyenne de prise du médicament d’environ 18 mois. L’agence a ajouté que 2,9 millions d’entre eux ont consommé ce médicament pendant une durée de trois mois ou plus.

Frédéric

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