L’Assurance Maladie constate que de plus en plus de médecins spécialistes pratiquent le dépassement d’honoraires et exercent en secteur 2, soit en honoraires libres. Prenons le cas d’un patient qui consulte chez un ophtalmologue pour vérifier son acuité visuelle. Pour cette consultation qui ne dure pas plus d’un quart d’heure, il devra payer 60€, soit un dépassement d’honoraires de 15€. Comme 6 spécialistes sur 10 nouvellement installés, ce médecin ophtalmologue a recours au dépassement d’honoraires. Pour y prétendre, il n’a pas hésité à faire deux années d’études supplémentaires pour améliorer ses revenus.

Les tarifs de la sécurité sociale n’ayant pas évolué depuis de nombreuses années, il est de plus en plus difficile de réaliser une installation au sein d’une grande agglomération parisienne, lyonnaise, ou dans la région PACA, et d’assumer les charges.

Spécialistes pratiquant le dépassement d’honoraires

  • 85% des chirurgiens
  • 53% des ophtalmologues
  • 32% des pédiatres

Sources SNIR-CNAM en 2010

Ces spécialistes appliquent des tarifs libres, révélés par l’Assurance Maladie, et qui s’inquiète de l’ampleur du phénomène. Les conséquences sont que si l’on n’a pas de complémentaire, ou si celle-ci ne prend pas en charge de dépassement d’honoraires, c’est alors au patient de régler la différence, il sera alors encouragé à aller à l’hôpital public.

Entre une tarification encadrée et des honoraires libres, la sécurité sociale envisagerait une solution: les médecins s’engageraient à effectuer un tiers de leurs actes au tarif de la sécurité sociale et le reste en honoraires libres, qui seraient plafonnés.

Frédéric

Mon expertise en assurance, ainsi que mon intérêt pour le big data, me permettent d'analyser les tendances et les réglementations avec précision, en offrant une vision unique à mes lecteurs.