La moyenne des hausses s’échelonne pour l’instant entre 3,5 % et 7 % pour l’assurance-habitation. Les intempéries qui ont récemment fait l’actualité en sont la cause. Par exemple, concernant l’assurance automobile, les majorations tarifaires seront, elles aussi, généralisées cette année.

On assiste à l’augmentation classique annuelle. En multirisque habitation (MRH), « le cycle de hausse continue à un rythme soutenu », constate le comparateur Assurland. Son dernier indice mensuel Ipap, publié la semaine dernière, fait état d’une augmentation de 4,3 % des prix en novembre en rythme annuel. Et les assureurs qui changent leurs tarifs au 1 er janvier ont donné le ton.

AXA France augmentera les siens en moyenne de 7 % indice FFB compris (soit 3,7 % actuellement), comme l’annonce aux « Echos » Jacques de Peretti, directeur général délégué. La hausse moyenne sera de 7 % et 8 % chez Aviva France et du même ordre chez MMA (+  4 % hors indice FFB). La MAAF pense qu’elle sera« dans le bas du marché, avec une augmentation moyenne de 3 % plus l’effet de l’indice Insee, soit 4,4 % au total ». Pour l’heure, seule la Maif est en dessous (+ 3,5 %).

Les assureurs ont préparé le terrain depuis de longs mois déjà, expliquant la nécessité de faire face à la répétition des événements climatiques exceptionnels (tempête Xynthia et inondations du Var). L’an dernier, après les tempêtes Klaus et Quinten, les indemnités versées en MRH avaient déjà gonflé de 35 %. « On pensait que ce serait exceptionnel, mais elles ont encore augmenté de 1 % en 2010 », souligne Jacques de Peretti, qui est également président de la commission plénière des assurances de biens et de responsabilité de la FFSA. Dans ce contexte, les résultats techniques de la profession sont plus que jamais en berne : Le ratio des sinistres et frais rapportés aux primes, devrait être d’environ 111 % cette année, comme en 2009. Si nous connaissons en 2011 une troisième mauvaise année de suite, ces hausses ne seront pas suffisantes pour que le marché revienne à l’équilibre.

Indemnités en hausse

En assurance auto, les tarifs seront aussi à la hausse, mais il s’agit plus d’un « ajustement nécessaire »,selon Claude Zaouati. L’année dernière avait vu un «  retournement de tendance imprévisible et violent, lié à une augmentation des fréquences », rappelle Jacques de Peretti. « Là aussi, on aurait pu penser que l’année 2009 resterait isolée. Or le montant des indemnités a continué à augmenter en 2010 [+ 2 %]avec une nouvelle hausse des fréquences [+ 1 %]  », constate-t-il.

Si certains assureurs pouvaient encore se permettre l’an dernier de ne pas augmenter leurs prix ou de geler leurs tarifs moyens, les majorations n’épargneront personne cette fois. Le marché a besoin d’une hausse moyenne de 3 % à 4 %. Tout le monde était peut-être allé trop loin dans la baisse des prix les années passées. Comme la Maif, la MAAF appliquera une hausse « modérée » de 2,5  % en moyenne, «  ce qui devrait nous situer plutôt dans la fourchette basse du marché », affirme Etienne Couturier, son directeur général délégué. AXA France relèvera ses prix de 4,5 % en moyenne,« ce qui fait une hausse de 2 euros par mois sur une prime moyenne de 600 euros », précise Jacques de Peretti.

Pour conclure, les hausses tarifaires en assurance auto ou en MRH passent sans trop de difficulté parce que les assurés ont été prévenus. Ce qui est plus compliqué sur l’assurance-santé, que les ménages consacrent comme premier budget d’assurance.

Frédéric

Mon expertise en assurance, ainsi que mon intérêt pour le big data, me permettent d'analyser les tendances et les réglementations avec précision, en offrant une vision unique à mes lecteurs.